Prieuré Saint-Georges

Le prieuré Saint-Georges

            Le prieuré ¹ de Saint Georges, de l’ordre des Bénédictins, est cité dans la liste des prieurés di Pincerais, il est inscrit​​​​​​​ dans un pouille ² de Chartres du XIII ^ème siècle). La première mention, apparaissant dans le circulaire de l’abbaye Saint Martin de Pontoise, date de 1146. 

            Ce prieuré était le plus important de la ville, ses dépendances s’étendaient sur l’ensemble du  marché-au-blé. Il rapportait de 6 à 8 000 livres. A titre de comparaison, le prieuré de Saint Martin rapportait 1 200 livres, la Madeleine 4 à 5 000 livres. Brulé en 1087 par Guillaume le Conquérant. En 1791 tous les biens furent saisis comme bien nationaux et vendus. Il fut détruit au XIX ^ème siècle pour élargir la place du marché au blé.

            Le prieuré de Saint Georges est le plus ancien de Mantes, comme la Madeleine il se trouvait à l’extérieur de la ville puis a été englobé par l’évolution des constructions. Il aurait été édifié à partir de 996 sur ordre du roi Robert dit Le Pieux, fils d’Hugues Capet qui dota ce prieuré de gros moyens, il dépendait de l’abbaye de Fécamp. Il était occupé par des moines bénédictins. Ce prieuré ne prenait pas part dans l’administration de la ville de par son rattachement à la Normandie.

            En 1596, le marché au blé qui se trouvait devant la collégiale Notre Dame, fut transféré devant le prieuré Saint Georges et l’église Saint Maclou. Lors de la reconstruction du cœur de l’église Saint Maclou qui s’était effondré (environ 1693) l’office se fit dans l’église du prieuré Saint Georges.

            Ce prieuré possédait des privilèges considérables, nombreuses maisons à Mantes mais aussi à Gassicourt ou Mantes-la-Ville, ils possédaient également la ville de Boissy Mauvoisin. Leur gestion tendait à les augmenter souvent aux dépens de leur voisin. Une anecdote « Les bénédictins vendaient du vin issu de leur propriété et pour attirer les clients ils utilisaient des mesures plus grandes que celle de la ville faisant ainsi du tort aux taverniers»      

¹ le prieuré est un monastère dirigé par un prieur ou une prieure. Un prieuré est souvent placé sous l'autorité d'une abbaye ou d'un monastère

² sous l’ancien régime, c’est le relevé des biens et des bénéfices

                                     Michel POTREL