Fête des gardians Arles 2013

Fête des gardians Arles 2013

              Nous avions en tête que les Arlésiennes sont des personnages invisibles (*), nous pouvons vous dire que non seulement nous les avons vu mais nous les avons côtoyées toute une journée à l'occasion de la fête de gardians 2013. Toutes ces personnes, femmes, enfants et même les plus petits dans leur "poussette" ont passée leur journée harcelées par les photographes et toute la journée elles ont gardées leur joli sourire.

             C'est donc le 501 ième anniversaire de cette Confrérie, fêté chaque année,  le premier mai, auquel nous allons assister. Mais c'est le 02 janvier 1512 que cette Confrérie a officiellement vu le jour.  Le matin à notre arrivée à Arles premier souci trouver une place de stationnement, finalement une magnifique place s'offre à nous dans un passage à coté du collège F. Mistral. A peine entré dans Arles, je vois une Arlésienne sortir de chez elle, bien sûr je me précipite et lui demande de la prendre en photo, refus (très sympathique) de sa part en me disant "je ne suis pas maquillée attendez tout à l'heure!! ….". Dans le défilé, une dame m'accoste et me dit "et maintenant que je suis maquillée…." bien sûr je me suis précipité et je l'ai prise en photo en lui disant "Madame, vous êtes non seulement magnifique, mais en plus très sympathique" c'était mon Arlésienne du matin, photo floue volontairement (*) et la seconde photo). 

       Toutes ces femmes qui se plaisent, du moins je le pense, à participer à ces traditions, portent magnifiquement le costume, elles sont élégantes, gracieuses. Ce costume qui voit le jour vers le milieu du 13 ième siècle est né, dit-on, "du désir de ces femmes de se distinguer des autres femmes". La coiffure et sa coiffe ne sont apparues que vers 1835. Suivant les époques, les modes celui-ci a évolué, sa version "moderne" est arrivée vers la fin du 19 ième siècle. Van Gogh les a également mises à l'honneur dans son tableau "l'Arlésienne" en 1888.

              Les gardians quand à eux ils représentent la Camargue, ils en sont fiers. Ce gardian, gardien d'une manade, le trident en main, les "fesses rivées" sur la selle camarguaise, les pieds dans ces étriers fermés pour un meilleur appui, dominent du haut de leur monture les prairies et les marais, surveillent les troupeaux de taureaux et chevaux qui vivent en semi liberté. A l'origine, sans tenue particulière, ils se sont vu imposer un costume en 1817 par le marquis de Baroncelli lors de la création de la "Nacioun Gardiano" (Maintenir et glorifier le costume, les us et les traditions du pays d'Arles, de la Camargue et des pays taurins). Aujourd'hui ils dominent des centaines de badauds venus les admirer.

          Le matin les Arlésiennes, les Arlésiens, les gardians, les chevaux se rassemblent sur le boulevard des Lices, un régal car des centaines de personnes en costumes posent pour les photographes, c'est presque un concours de beauté, puis le défilé se forme et traverse la ville du boulevard des Lices, place de la République, rue de la Calade, les arènes, puis le parvis de ND la Major, cette église qui est le siège de leur confrérie dédiée à St Georges (patron des gardians), pour la bénédiction des cavaliers lors d'une grande messe en provençal. Ce sera également l'occasion d'introniser le nouveau capitaine et ses prieurs pour l'année à venir.

             Ce sont des centaines de personnes, locaux et bien sûr touristes qui se déplacent pour assister à ces magnifiques spectacles, que ce soit dans la rue lors du défilé ou dans les arènes lors des jeux de gardians, la cocarde et ses raseteurs, aiguillette, les oranges, les écharpes, les bouquets, des simulations de ferrade, attente au fer, le carrousel des amazones tout en beauté, l'abrivade finale. Le tout dans une excellente ambiance de fête au son de la musique des galoubets. Mais il n'est pas possible de décrire cette journée en quelques lignes, dire que l'on a aimé ne suffit pas, il faut la voir et la vivre cette journée de tradition.  

             Et si par hasard, les organisateurs ont l'occasion de lire ce modeste texte, de regarder ces quelques photos sélectionnées sur trois ou quatre cent clichés réalisés, la patience de regarder ces trois vidéo, ils vont vite se rendre compte que le bonheur de cette journée cela vaut plus que 10€ par personne…. (à méditer)