Martinique, l'histoire

          Bien sûr je ne suis pas historien et je préfère laisser ce travail à des spécialistes. Mais, comme je vais vous présenter cette île magnifique en plusieurs volets, je ne pouvais pas ignorer ce que les spécialistes ont pu écrire. Voici un échantillon de mes recherches sur les différents sites, bien sûr, l'histoire de la Martinique ne peut pas tenir en quelques lignes, mais ce que j'ai voulu vous proposer ce sont des dates qui, à mes yeux, m'ont semblées très importantes.

          Vers 1200 de notre ère, une nouvelle civilisation amérindienne provenant des côtes guyanaises apparaît dans les Antilles sous le nom de Kalinas ou encore Caraïbes. Ils prennent le contrôle d'une île, exterminant la quasi-totalité du peuple Arawak déjà présent, mais épargnant les femmes. Cette île sera baptisée par ces amérindiens sous le nom de Madinina

         En 1502, Christophe Colomb reconnaît une île du nom d'Iouanacaëra-Matinino, habitée par les Kalinas. Puis une expédition française conduite par Pierre Belain d’ Esnambuc débarque à la Martinique au début de septembre 1635, à cet endroit, il construit le fort Saint-Pierre, origine de la ville de Saint-Pierre.

        Organisation et administration de 1625 à 1664. Louis XIII, représenté par le cardinal de Richelieu, exige des associés certains engagements, conversion des caraïbes au catholicisme, introduction dans les îles d’un certain nombre de colons, en contrepartie, la Compagnie est chargée de l’administration et de la défense des îles françaises. De 1650 à 1664, c’est la période des seigneurs propriétaires. En 1664, les îles sont confiées à une nouvelle Compagnie, celle des Indes Occidentales.

        Le développement de l’économie de plantation. La principale culture reste celle de la canne à sucre, on la pratique dans de vastes exploitations agricoles appelées « habitations ». A proximité de la maison du maître, s’élèvent les cases des esclaves et les bâtiments d’exploitation tel que le moulin, la sucrerie, etc. Il y a également la culture du caféier qui est introduite à la Martinique entre 1720 et 1723. Elle se développe dans la région de la Cabesterre.  Cette culture se substitue au cacao.

          Le développement de l’esclavage et le Code Noir. Les esclaves qui constituent l’essentiel de la main-d’œuvre sont surtout amenés d’Afrique. La traite est réservée à certaines Compagnies. Mais également des commerçants français indépendants libres de se livrer à la traite. Bien que leur gouvernement interdise le « commerce étranger », les Hollandais contribuent aussi à la fourniture d’esclaves. C'est en 1685 qu'une ordonnance connue sous le nom de « Code Noir » prévoit la christianisation des esclaves, définit les obligations des maîtres, mais il est surtout soucieux de sécurité publique (les rassemblements d’esclaves sont prohibés, les esclaves fugitifs châtiés sévèrement). Il traite aussi des affranchis.

           Au XVIIIe siècle, la Martinique continue d’être un des enjeux de la politique internationale. Les guerres mettent aux prises Français, Espagnols, Anglais et Néerlandais, qui, en 1674, tentent de s’emparer du Fort-Royal. Lors de la guerre de Sept Ans, les Anglais occupent l’île, attaquée en janvier 1762. Un an plus tard, elle sera restituée à la France au traité de Paris.

           La Martinique vit avec intensité les débuts de la période révolutionnaire. Dès la fin d’août 1789, quelques agitations se produisent parmi les groupes d’esclaves ou de Noirs libres de Saint-Pierre. Mais c’est surtout l’opposition entre, d’une part, les planteurs soucieux de se libérer de la tutelle financière de Saint-Pierre et d’autre part, les commerçants de la capitale, qui marque cette période révolutionnaire. Les planteurs triompheront à la bataille de l’Acajou, le 25 septembre 1790. En 1794, la Martinique est à nouveau attaquée par les Anglais. De 1794 à 1802, l’île reste sous l’occupation anglaise, et de ce fait, l’abolition de l’esclavage, décidée par la Convention en février 1794, ne s’y applique pas. En 1802, la Martinique est restituée à la France.

         Vers l’abolition de l’esclavage (La première loi interdisant dans tout le royaume de France le servage, ou servitude réelle, a été donnée par le roi Louis X, il s'agit de l'édit du 3 juillet 1315). Le combat pour l'abolition de l'esclavage, qui occupait les esprits depuis l'établissement des colonies du Nouveau Monde, prend de l'ampleur au début de la période révolutionnaire. Ce mouvement aboutit au décret d'abolition de l'esclavage en février 1794, décret qui ne connaît qu'une application limitée. Sous le Consulat, la Paix d'Amiens, signée en 1802, par la loi du 20 mai, le Premier Consul Napoléon Bonaparte ne restaure pas l'esclavage à la Guyane, ni à la Guadeloupe, ni à Saint-Domingue, puisque l'abolition y est déjà appliquée, mais, le maintient partout où la loi du 4 février 1794, n'a pas encore été administrée: La Réunion, l’Ile de France - Maurice - et Rodrigues, mais aussi, à La Martinique, Tobago, Saint Martin et Sainte Lucie, ces îles récemment restituées à la France par l'Angleterre, avec le traité d'Amiens du 25 mars 1802).

         L’histoire de la Martinique, entre 1815 (interdiction de la traite entre 1815 et 1817) et 1848 (abolition est décrétée le 27 mai 1848 décret Victor Schoelcher), est marquée par une série d’événements qui témoignent des difficultés d’un régime esclavagiste, fondé aussi sur la discrimination à l’égard des "libres de couleur". Aussi, sur une même plantation, on rencontre à la fois des esclaves créoles et des noirs nouvellement introduits d’Afrique, qu’on appelle parfois des « bossales ». Complots et insurrections témoignent, à partir de 1803, du mécontentement croissant des hommes de couleur libres et des esclaves. 

         L’abolition de l’esclavage en métropole, le courant des partisans de l’émancipation immédiate obtient du gouvernement provisoire la création d’une commission « chargée de préparer l’émancipation des esclaves de toutes les colonies de la République » (4 mars 1848).  Victor Schœlcher en est le président.

            Le 2 décembre, Journée Internationale pour l’abolition de l’esclavage.

Abolition de l esclavage 1

 ** Les images de cette page ont été prises sur Google  

 

Date de dernière mise à jour : 22/02/2016

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